Comment faire pour surmonter le perfectionnisme quand on est entrepreneuse ?

Est-ce que vous vous reconnaissez :

  • Je peux encore améliorer cette photo.
  • Mon blog ne sera jamais prêt ! Il manque la page A propos.
  • Je n’y arrive pas ! Je vais réenregistrer ma vidéo.
  • Est-ce que je ne peux pas encore améliorer ce modèle ?

Et oui, aujourd’hui, vous vous en doutez, nous allons parler perfectionnisme.

Parce que le perfectionnisme nous fait perdre un temps précieux dans la vie de tous les jours, et dans notre entreprise.

Le perfectionnisme nous fait perdre du temps

Etre perfectionniste est loin d’être une qualité.

Quand on est entrepreneuse, c’est même plutôt un défaut, car il nous empêche d’avancer comme on le souhaiterait.

Le perfectionnisme touche énormément de personnes. Ne pensez pas que vous êtes seule et que tout le monde a des facilités. C’est loin d’être le cas.

J’ai eu l’idée de cet épisode, puisque je suis moi-même perfectionniste.

Je le suis de moins en moins avec le temps heureusement. Cependant, j’ai perdu dernièrement des heures précieuses sur un détail.

Et, je me suis dit que parler de ce sujet était parfait pour un podcast sur la gestion du temps.

Surtout que ce détail, finalement, je serai la seule à le voir.

Lutter contre le perfectionnisme est un combat quotidien. Heureusement, on peut apprendre à le surmonter avec le temps et l’expérience.

Le perfectionnisme, une qualité ?

Je pensais que le perfectionnisme était une qualité. Souvent, on a tendance à le mettre en avant, c’est vrai. Lors d’un entretien d’embauche, quand on vous demande vos défauts et vos qualités, on classe le perfectionnisme plutôt dans les qualités. Parce que être prefectionniste signifie être consciencieux, faire du très bon travail. Mais en fait, c’est un défaut et vous allez le constater dans la suite de l’épisode.

Pourquoi est-on perfectionniste ?

Il y a différentes raisons à cela.

Son origine peut se trouver dans une éducation ou un environnement avec des niveaux d’exigence élevés.

On a alors acquis un perfectionnisme pour répondre à ce que nous demandait les autres durant notre enfance ou notre scolarité.

Un autre type de perfectionnisme est notre propre exigence. C’est alors un perfectionnisme intrinsèque.

On cherche la perfection à tout prix. Mais, il peut cacher d’autres raisons comme :

  • la peur de l’échec.
  • la peur du regard des autres.
  • la peur de ne pas être à la hauteur.
  • la peur de se lancer.

Bien sûr, il est plus facile de se dire : je ne suis pas encore prête, je travaille encore sur mon projet, plutôt que de se dire : allez ! c’est parti ! je lance mon projet.

Ce que vous produisez ne sera jamais parfait. Il sera aussi bien que possible, mais pas parfait.

Vous savez quoi ? Aussi bien que possible, c’est beaucoup !

Avancer au lieu d’attendre la perfection

Des exemples dans notre vie quotidienne

Dans la vie quotidienne, nous observons des produits qui sont lancés sans être parfaits.

Prenons l’exemple des logiciels et des applications.

Pensez-vous qu’ils sont parfaits ? Pas du tout. C’est pourquoi vous recevez régulièrement des notifications pour les mettre à jour.

Parfois même, ce sont des versions beta qui sont lancées. On sait que ce n’est pas fini, mais on lance le produit pour le tester.

En fait, il vaut mieux lancer un produit, et passer au suivant plutôt qu’essayer de le rendre parfait.

Apprendre en créant du contenu

Prenons une chaine Youtube, domaine que je connais bien avec ma chaine sur le tricot et le crochet.

Si vous regardez mes vidéos, vous constaterez qu’elles ne sont pas parfaites, loin de là !

Vous constaterez aussi qu’elles s’améliorent avec le temps.

Pourquoi ?

Parce que j’apprends de mes erreurs, je monte en compétences en me formant. J’apprends également des retours des personnes qui regardent. Et, qui diront peut-être : tu vas trop vite sur tel point, la lumière n’est pas bonne.

Si j’attends que tout soit parfait, d’avoir un matériel de professionnel, de ne faire aucune faute de diction, je ne mettrai jamais en ligne de vidéos.

C’est pourquoi je vous disais de lancer un produit et de passer au suivant.

Je lance ma vidéo, je le mets en ligne et je passe à la suivante.

Avec la quantité de vidéos produites, j’apprends.

A chaque fois, j’améliore quelque chose.

De plus, comme je prends l’habitude de faire certaines tâches, je passe plus de temps sur une autre que je maitrise moins.

Au fur et à mesure, j’améliore aussi mon matériel.

Si je devais, dès la première vidéo :

  • connaitre le fonctionnement de la caméra,
  • celui du micro,
  • les subitilités de la lumière,
  • maitriser le logiciel de montage,
  • rédiger un script parfait pour la vidéo,

Je pense que tout mon matériel serait passé par la fenêtre, car c’était bien trop de charge mentale pour une seule personne.

J’ai tourné ma première vidéo avec la webcam de mon ordi et le micro intégré de l’ordinateur.

Je ne regardais jamais au bon endroit.

J’ai appris avec le temps à faire des vidéos de qualité que je peux encore m’améliorer.

Je continue à me former pour faire des vidéos attractives et qui correspondent à ce que j’ai envie de transmettre.

Perfectionner son produit au fil du temps

Prenons un nouvel exemple avec un produit d’un boutique en ligne ou d’une boutique physique.

Vous êtes couturière et votre produit est un sac en bandoulière.

Vous le réalisez aussi bien que possible.

Evidemment, il n’est pas non plus envisageable de mettre un produit de qualité médiocre en boutique. Ce sac est très bien avec de jolies finitions.

Vous en réalisez une série.

Puis, vous vous apercevez que vous pouvez améliorer une couture.

Vous n’y avez pas pensé avant ,et vous décidez de réaliser une couture invisible à un endroit du sac pour améliorer son aspect.

Un plus tard, suite aux retours de quelques clientes, vous ajoutez une poche intérieure zippée.

Au fil du temps, ce produit, au niveau de la matière et de sa conception, sera proche de celui du début, mais il se sera amélioré.

Le principal dans cet exemple : vous avez vendu des dizaines de sacs.

Plutôt que d’attendre d’avoir le sac parfait qui va répondre à toutes les exigences possibles, et que vous vous êtes fixée parce que vous êtes perfectionniste, vous avez commencé à générer des revenus.

Le manque de confiance en soi

Etre perfectionniste peut aussi traduire un manque de confiance en soi.

Toutes les raisons évoquées ci-dessus sont liées :

  • un niveau d’exigences élevé,
  • diverses craintes,
  • et le manque de confiance en soi.

Ceci est encore plus vrai si vous essayez de vous comparer à d’autres personnes.

Vous regardez des personnes qui réussissent, et vous penserez : je ne vais pas être à la hauteur.

N’oubliez pas qu’il faut éviter de se comparer, surtout si c’est avec des personnes qui ont une grande visibilité avec de nombreux followers, ou qui ont une boutique qui tourne bien.

Ces personnes ont commencé il y a longtemps. Vous ne connaissez pas leur parcours.

Avant d’être là où elles sont, elles ont débuté comme vous avec leurs doutes et leur appréhension.

Elles ont construit au fil du temps une communauté, elles ont amélioré leur visibilité, elles ont peut-être délégué certaines tâches pour pouvoir se consacrer à d’autres.

Se comparer à elles est vraiment la chose à ne pas faire.

Comment faire pour surmonter son perfectionnisme ?

Arrêter de se comparer

Le premier conseil est de ne pas se comparer aux autres pour les raisons évoquées juste avant.

Prendre sur soi et avancer

Rester dans sa zone de confort est plus confortable que de tenter d’aller au-delà. Vous évitez de sortir d’une zone connue, et ainsi de vous retrouver dans des situations inconfortables.

Et oui, car vous pouvez être critiqué ou vous pouvez échouer.

Malheureusement, le perfectionniste ne souhaite pas se retrouver dans cette situation.

N’oubliez pas la chose suivante : personne n’aime être critiqué ou échoué.

Or, lancer un produit, être présente sur les réseaux, faire des vidéos ou lancer son blog, c’est prendre le risque de se confronter à des personnes qui n’apprécieront pas vos produits. Et, même certaines viendront vous le dire.

Inévitablement, vous ne pourrez pas y échapper. Là encore, on apprend à gérer ces situations avec le temps et l’expérience.

Se fixer une limite

Quand vous êtes perfectionniste, vous retardez les échéances, à cause de cette peur d’avancer.

C’est extrêmement bloquant pour vos projets.

Vous allez même peut-être renoncer à certains alors que vous y avez passé du temps.

Une solution est de vous fixer une limite, une date limite.

Par exemple : dans une semaine je lance mon produit, mon site internet ou ma chaine Youtube. Et vous le faites !

Ce ne sera pas parfait mais ce sera fait.

Dites-vous, je ferai mieux la prochaine fois. Rien ne vous empêche, s’il s’agit d’un article de blog d’y revenir 6 mois plus tard pour l’améliorer.

Vous vous sentirez mieux une fois que vous aurez franchi ce cap.

Profitez-en pour célébrer ce moment, avec un petit rituel de remerciement à soi-même quand un projet est lancé.

Prendre le temps, de se dire : voilà, c’est fait, je l’ai fait !

Et maintenant, je continue, et je profite des retours qui vont être des achats, des vues, ou des inscriptions à vos différents comptes selon vos objectifs.

Prendre conscience de son perfectionnisme

Une autre manière de combattre le perfectionnisme est d’en prendre conscience.

Vous bataillez sur un détail. Vous vous apercevez que ce détail est en train de vous faire perdre du temps précieux comme cela m’est arrivé dernièrement.

Demandez-vous : est-ce que c’est si important ? Que se passe-t-il si je ne m’en préoccupe pas ?

Parfois, on remarque des petites choses qui nous tracassent. Et, quand on y revient le lendemain, on s’aperçoit qu’elle n’avait aucune importance.

De plus, bien souvent, nous sommes les seules à voir ce qui ne va pas.

Personne d’autres ne remarquera pas cette faute d’orthographe ou de frappe qui reste dans votre patron de tricot. Et même, si elles l’ont vue,les personnes qui ont acheté ce patron ne vous en voudront pas s’il y a cette erreur. Ce qui les intéresse avant tout, c’est votre savoir-faire et votre expertise.

Par exemple, avec ce podcast, je remarque de nombreux défauts :

  • dans ma manière de parler,
  • des tics de langage,
  • des respirations parfois importantes, car je stresse.

Je suis seule devant mon micro, et pourtant je stresse, car j’ai peur de ne pas être à la hauteur.

Mais, tant pis, je me suis lancée. J’en suis à mon sixième épisode et déjà, je constate que je m’améliore. Enfin, je l’espère, c’est à vous de me le dire en partageant un avis ou en m’envoyant un message.

Les retours jusqu’ici sont formidables, et je me dis : heureusement que je n’ai pas attendu que tout soit parfait !

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